C'est sur la scène d'un amphithéâtre archi-comble de la faculté de droit de Nantes, qu'Eva Joly, visiblement très émue, a clos, samedi soir avec Cécile Duflot, les Journées d'été d'Europe Ecologie et des Verts.
"Il y a des accents..."
Fustigeant la politique sécuritaire "populiste" de Nicolas Sarkozy, l'ex-juge franco-norvégienne, rebaptisée "L'éco-Joly", a tiré profit de son accent. "Il y a les accents de Marseille, de Béthune, de Strasbourg, des Roms, des Italiens, on a du mal à les entendre dans notre société, d'une certaine façon je les représente aussi", a-t-elle lancé, ovationnée par un millier de militants écologistes.
Se projetant en 2012, Eva Joly avait expliqué, plus tôt dans la journée, qu'elle souhaitait "s'immerger dans les problèmes concrets des Français" en allant "beaucoup" sur le terrain.
Une campagne de terrain
Reconnaissant ensuite qu'elle ne maîtrisait pas tous les dossiers, Eva Joly a martelé qu'elle souhaitait "une campagne "extraordinairement collective" car "personne ne pense qu'un candidat a la science infuse".
Souhaitant "associer la diversité des intelligences", l'ex-juge compte se faire aider par Cécile Duflot, José Bové sur l'agriculture ou Yannick Jadot sur le nucléaire. Daniel Cohn-Bendit, en retrait lors de ces journées d'été, lui a également "promis solennellement qu'il serait toujours à ses côtés".
Vers la fusion des Verts et d'EE
Mais si la candidature de "l'éco-Joly" semble aujourd'hui faire consensus, d'autres questions restent en suspens sur l'avenir d'EE.
Le principe d'un "mouvement unifié", sorte de parti unique fusionnant Verts et EE, est désormais acté et verra le jour officiellement aux assises de l'écologie à Lyon, les 13-14 novembre prochains. Mais personne ne sait encore qui prendra la tête de ce nouveau parti...