"Il y a un rendez-vous historique" le 6 mai. Jean-Marc Ayrault, conseiller spécial de François Hollande, l'a martelé dimanche lors du "Grand Rendez-vous Europe1/ i>TELE/ Le Parisien-Aujourd'hui en France. C'est pour cette raison que le président PS de l'Assemblée a assuré n'avoir "pas envie" que la campagne présidentielle soit "polluée" par l'affaire Dominique Strauss-Kahn.
Le député PS Julien Dray avait convié samedi soir dans un bar parisien Ségolène Royal, Manuel Valls, directeur de la communication de François Hollande et Pierre Moscovici, directeur de la campagne, notamment, pour fêter son anniversaire mais sans les avertir de la présence de Dominique Strauss-Kahn, ce qui a provoqué le départ de certains d'entre eux. "Je n'y étais pas, je n'étais pas invité", a lancé Jean-Marc Ayrault. Selon lui, avec l'affaire Strauss-Kahn, "on est dans le cadre d'une affaire désormais totalement privée, qui fait l'objet de procédures judiciaires, laissons les faire".
"La violence" de cette campagne :
"Jamais connu une telle violence"
Cette "pollution" de la campagne, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale l'impute à "Nicolas Sarkozy", qui détourne "les Français des enjeux essentiels", rappelant que le président-candidat avait "tout fait" pour que Dominique Strauss-Kahn soit "à la tête" du Fonds monétaire international. "Jamais nous n'avons connu une telle violence (dans une campagne), à l'initiative du président sortant prêt à brûler tous les vaisseaux de la France" pour être réélu, a déploré le député-maire de Nantes.
"Beaucoup d'affaires en cours"
Quant aux révélations du site Internet Mediapart sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, Jean-Marc Ayrault a affirmé que la justice devait "faire son travail en toute indépendance". "La presse fait son travail. Il y a beaucoup d'affaires en cours. Il y a l'affaire de Karachi, l'affaire Woerth-Bettencourt. Si François Hollande est élu, ce que je souhaite, les réformes qui seront engagées, permettront à la justice de faire son travail sans entraves quoi qu'il en coûte", a assuré le conseiller spécial de François Hollande.
Régulièrement pressenti pour être le Premier ministre de François Hollande en cas de victoire, Jean-Marc Ayrault a botté en touche. "Il y aurait une forme d'indécence, je ne suis candidat à rien. Il faut respecter chacune des étapes. La question qui se pose est : qui sera élu le 6 mai ?".