Vendredi, Ségolène Royal a retrouvé son fauteuil de présidente de Poitou-Charentes, au cours d’une première séance du conseil régional sans accroc. Plus tard, dans son bureau, l’ex-candidate à l’élection présidentielle confie son détachement face à l’échéance de 2012, mais confirme dans un même mouvement son intention de revenir au centre du débat national.
"Je ne me projette pas dans la candidature à l’élection présidentielle, je ne suis pas candidate", assure-t-elle ainsi, avant d’enchaîner : "Là où je peux être le plus utile, c’est de participer au débat d’idée dans le pays. Je veux peser sur ce débat et c’est pour ça que Désirs d’avenir va renforcer son rôle. Et j’appelle toutes celles et ceux qui veulent travailler à venir à Désirs d’avenir."
"Dépassement du PS"
"Mon score, plus de 60%, me donne la liberté de ne pas me précipiter", confie encore Ségolène Royal, qui poursuit sa stratégie en dehors du parti avec son association de militants. Des troupes dévouées à l’ex-candidate à la présidentielle, qui considère que la victoire aux régionales, à mettre au crédit de Martine Aubry, n’est en rien décisive pour la suite.
"Je pense qu’il y a encore beaucoup de travail. Les Français sont fatigués des clivages politiques qui se transforment en formule. Je crois qu’il y a un dépassement du parti socialiste à faire", affirme Ségolène Royal. A distance de l’appareil du PS donc, la présidente de Poitou-Charentes garde un œil sur le chantier des primaires, qu’elle souhaite larges et ouvertes. Car son rapport direct à l’opinion reste son principal atout en cas d’ambitions présidentielles retrouvées.