INTERVIEW E1 - Le gouvernement brésilien n'achètera pas de Rafale, et c’est une bien mauvaise nouvelle économique pour la France. Mais, invité jeudi matin d’Europe 1, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, s'est voulu rassurant : "c'est une décision souveraine du Brésil ! Ça fait plusieurs années que le gouvernement français, la société Dassault et d'autres partenaires expliquent aux Brésiliens que le Rafale est un avion de très haute technologie qui pouvait répondre aux besoins du Brésil. Ils en ont décidé autrement, c'est leur libre responsabilité. Mais je fais remarquer deux choses : la première, c'est qu'au Brésil, nous avons un partenariat de défense très important en cours, aussi important financièrement que le Rafale. En particulier la mise en oeuvre d'une base navale et la construction de quatre sous-marins à Itaguai, qui se chiffre à plus de 6 milliards d'euros. On n'en parle pas assez mais ça marche !", a-t-il déclaré.
Puis, le ministre de la Défense a assuré qu’ "il y a par ailleurs avec le Brésil une bonne collaboration sur la construction d'hélicoptères Caracal : nous avons une relation de défense très significative avec ce pays, qui continuera. Et puis le Brésil, même si je dois décevoir les Brésiliens, ce n'était pas et ce n'est pas la cible prioritaire du Rafale, nous avons d'autres prospects plus importants. Il y a l'Inde et le Golfe."
Et quand on lui demande si le programme Rafale n'est pas trop cher, ce proche du chef de l'Etat s'insurge : "c'est un très bon avion ! La France en est très satisfaite, au Mali et ailleurs ! Cet avion fait preuve de ses capacités, ses performances, et le montrera dans d'autres prospects que nous avons aujourd'hui en exploitation et qui sauront, j'en suis convaincu, aboutir rapidement."
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