Le secret a été bien gardé. Louis Aliot, vice-président du Front national, a déposé dans la plus grande discrétion, le 2 janvier, le nom "Alliance pour un rassemblement national" à l’Institut national pour la protection intellectuelle (INPI), révèle mardi Challenges.fr.
Deux noms envisagés
Pour les législatives, le FN créera donc une nouvelle bannière "Rassemblement bleu marine" ou "Alliance pour un rassemblement national". Le numéro deux du FN a confirmé lundi sur France Inter qu'un" rassemblement bleu marine" se mettait en place en vue des législatives, réunissant des anciens soutiens à Philippe de Villiers, Charles Pasqua, Jean-Pierre Chevènement ou des indépendants, comme l'avocat Gilbert Collard.
Jean-Marie Le Pen est contre
Un premier pas avant de rebaptiser définitivement le parti ? Cette démarche confirme la volonté de "dédiabolisation" entreprise par Marine Le Pen. Mais son père, Jean-Marie Le Pen s'est opposé lundi à tout changement de nom, même s'il approuve le principe d'un rassemblement électoral pour les législatives de juin.
Jean-Marie Le Pen répondait à Gilbert Collard, le président du comité de soutien de Marine Le Pen, qui voudrait profiter du bon score de la candidate au premier tour de la présidentielle pour incarner une "nouvelle droite". "Gilbert Collard émet une opinion personnelle", a rétorqué le père du Front national. "On fonde un autre parti quand on a fait faillite, pas quand on a du succès", a-t-il ajouté.