Le PS a dénoncé vendredi "le double discours" du président Sarkozy au Japon qui "a cru utile de donner des leçons sur la sûreté nucléaire" alors que l'attitude du gouvernement est loin d'"être exemplaire". "Le Parti socialiste dénonce le double discours du Président de la République. Car en France, l’attitude du gouvernement est loin d’être exemplaire", ont indiqué les secrétaires nationaux à l'Environnement Laurence Rossignol et Philippe Martin dans un communiqué titré "Sécurité nucléaire : la paille dans l’oeil du voisin". Pour le PS, le Président de la République, "lors de sa visite au Japon, a cru utile de donner des leçons sur la sureté nucléaire" et a également annoncé un G20 consacré au renforcement de la sûreté nucléaire.
En France, "l’audit annoncé à grand renfort de communication élude des questions cruciales : risque terroriste, conditions d’approvisionnement des pièces et éléments de rechange, part de la sous-traitance et du travail précaire dans les centrales etc", expliquent les socialistes. Ils font valoir également que cet audit sera mené par l’Autorité de Sûreté Nucléaire "qui n’a aucun intérêt à déjuger les derniers contrôles effectués par elle". Le PS réaffirme avoir "réclamé un audit pluraliste, contradictoire et intégrant les risques évolutifs liés au dérèglement climatique". Les socialistes demandent de nouveau "que le secret défense appliqué au rapport sur l’avenir de la filière nucléaire française (rapport Roussely), injustifiable sur le nucléaire civil, soit levé" : "Tous les citoyens" pourront "disposer des éléments d’information nécessaires à la compréhension de l’avenir de la politique énergétique en France". "Si la centrale de Fessenheim doit être fermée, elle devra l’être", assure le PS.