Jacques Chirac, pourrait une nouvelle fois demander le renvoi de son procès pour financement illicite du RPR, qui doit s'ouvrir le 7 mars à Paris, révèle samedi, le quotidien Le Monde.
Selon le quotidien, "les avocats de l'ancien président planchent notamment sur les moyens qui leur permettraient d'obtenir un renvoi de quelques mois du procès. Ils devraient présenter cette demande lors d'une audience technique le 31 janvier". L'avocat de Jacques Chirac, Me Jean Veil, a confirmé la tenue de cette audience. En revanche, il a refusé de s'exprimer sur une éventuelle demande de renvoi.
Alors que les observateurs tant judiciaires que politiques sont sceptiques sur la présence de Jacques Chirac à son procès, son avocat a réaffirmé que son client comptait se présenter devant la justice. "Il ne m'a pas dit qu'il n'irait pas", a ainsi répondu Me Veil.
Chirac "physiquement pas en état de venir", selon Pasqua
Vendredi soir, Charles Pasqua, qui comparaît actuellement dans l'affaire de l'Angolagate, ne s'était pourtant pas montré très optimiste quant à l'état de santé de l'ancien chef de l'Etat, qu'il a lui-même fait citer comme témoin dans le procès en appel des ventes d'armes vers l'Angola. "Je pense que M. Chirac ne viendra pas, je crois que physiquement, il n'est pas en état de venir" témoigner au procès de l'Angolagate, avait-il déclaré à la presse.
L'entourage de Jacques Chirac s'est refusé à tout commentaire autour des propos de Charles Pasqua. Me Veil de son côté a même écarté samedi matin tout problème de santé, rappelant qu'à l'ouverture des débats mercredi, Jacques Chirac avait annoncé par courrier à la cour qu'il ne viendrait pas témoigner pour des raisons constitutionnelles : il avait invoqué la séparation des pouvoirs et l'immunité liée aux actes accomplis par les chefs de l'Etat au titre de leur fonction.