Mais où en est Jacques Cheminade ? L'outsider de la présidentielle a disparu des écrans, en même temps que l'obligation de l'égalité du temps de parole. Pourtant, le candidat déchu de Solidarité et Progrès avait annoncé qu'il se lancerait à corps perdu dans la bataille des législatives. En avril dernier, il affirmait vouloir présenter 100 candidats sous la bannière de son parti. "Je parcourrai la France pour que ces candidats se présentent et pour qu'ils continuent ce que j'ai déclenché dans cette élection", avait-il alors déclaré. Alors ou en est-il ?
Appel au don
Jacques Cheminade parcourt en effet la France. Mais il a revu ses ambitions à la baisse. Solidarité et Progrès assure en effet présenter 78 candidats. Montpellier, Nice, Toulouse, Bordeaux, Bretagne… Le parti soutient être en place dans de nombreuses régions. Et avance même avoir un candidat sur chacune des 11 circonscriptions des Français à l'étranger. "Chacun d'entre eux mènera une campagne autonome. Sur leurs tracts, une face sera rédigée par eux, une autre par le parti. Et ils ont tous un projet commun : la séparation des banques en deux et une politique de crédit public pour une relance de l'économie sans austérité", détaille Jacques Cheminade sur Sud Radio.
Solidarité et Progrès lance d'ailleurs un appel au don, car les banques refuseraient de leur accorder un prêt. Le parti aurait besoin de plus de 400 000 euros pour financer les tracts et autres bulletins de vote. Combien espère-t-il de députés?
Opposition à Hollande
"Aucun, répond honnêtement celui qui a réuni 0,25% des voix en avril dernier. Mais notre but c'est que nos idées influencent. Avec la crise qui approche, on va s'apercevoir que ce que j'ai pu dire était vrai, et cela en inspirera d'autres, ou alors on se retournera vers nous. Regardez en Grèce : l'extrême gauche, qui faisait 0% il y a 10 ans, en fait 17 maintenant."
"Un grain de sable peut devenir un remarquable catalyseur, tout comme le minuscule atome dispose d'une puissance incroyable", philosophe-t-il sur Sud radio.
Et Jacques Cheminade entend bien faire de la résistance à François Hollande, pour qui il avait voté au second tour. Pas question pour lui d'accepter une quelconque mission du nouveau président. "Hollande semble vouloir plus de croissance, mais en gardant beaucoup d'austérité. Et il n'entend pas purger le passée, et se débarrasser de tous les produits spéculatifs toxiques des banques".