Surtout, ne pas froisser les syndicats. "Jusqu'à maintenant, sur le dossier des retraites, tout se passe entre gens raisonnables" estime l'Elysée. "Le 1er mai est passé comme une lettre à la poste" confie un conseiller. Alors, la manifestation de jeudi, la majorité n'entend ni la surestimer, ni la mépriser.
Pas une journée test
"Les syndicats veulent mobiliser, ce qui est compréhensible, mais je suis convaincu qu’on arrivera à discuter avec eux" résume le secrétaire d’Etat chargé du logement Benoist Apparu. Même son de cloche chez les députés UMP. Pour Jean Léonetti, la journée ne doit pas surtout pas avoir valeur de test.
"Faire très attention à ce qu'on dit"
Le gouvernement prévoit une communication sobre. "Pas de déclaration triomphale si les rangs sont clairsemés" assure-t-on au ministère des Affaires sociales. "Les retraites, c'est de la nitroglycérine, confie Eric Woerth. Il faut faire très attention à ce qu'on dit."
Voilà pour les déclarations d'intention. Reste que, mercredi, deux membres du gouvernement se réjouissaient, en privé, de la mobilisation assez faible annoncée.