L'absence et les silences de Dominique Strauss-Kahn au sujet des primaires du PS sont de plus en plus difficiles à gérer pour ses amis à Paris. Alors que le patron du FMI refuse toujours de s'exprimer sur sa candidature à la présidentielle, sa cote de popularité s’effrite dans les sondages. De leur côté, ses amis s'organisent et se réunissent. Avec un objectif : attirer des socialistes issus d'autres courants. Ils tiendront mardi leur troisième réunion de ce genre.
Officiellement, ce n’est qu’une simple réunion de "coordination". Elle a lieu à l’Assemblée nationale, en toute discrétion. Autour de la table, des strauss-kahniens du premier cercle, comme Jean-Christophe Cambadélis, Pierre Moscovici ou Jean-Marie Le Guen. Mais de nouveaux convertis sont également présents, comme les ex-alliés de Ségolène Royal : Vincent Peillon, Manuel Valls ou Aurélie Filipetti. L’ancien lieutenant de Laurent Fabius, Claude Bartolone, est aussi de la partie.
"Le temps est de plus en plus en long"
L'objectif de ces réunions est de "coordonner les déclarations des uns et des autres pour créer les conditions de l’atterrissage de notre champion", explique un proche. Le hic, c'est que le "champion" n'est pas encore monté dans l'avion du retour. Du coup, ses amis temporisent. Ils ont renoncé à lancer un appel à DSK tout comme à contre-attaquer après celui des députés proches de Martine Aubry.
Ces proches de Dominique Strauss-Kahn ont pour le moment simplement lancé un travail de lobbying auprès de leurs collègues parlementaires. Mais en attendant un signe de Washington, les conjurés n'ont d'autre choix que de patienter. L'un d'eux en convient d'ailleurs : "Le temps est de plus en plus long".