INTERVIEW E1. Michèle Alliot-Marie a soutenu elle aussi mercredi sur Europe 1 l’intervention française au Mali, tant par principe que sur le fond. "Il y a une règle qui est indispensable. Quand nous avons des hommes sur le terrain, nos militaires ont besoin de savoir que l’opération a le soutien de la nation toute entière. Nous devons tous être derrière eux. C’est important pour leur moral", a affirmé l’ancienne ministre de la Défense et de l’Intérieur, critiquant au passage Dominique de Villepin, opposé à l’intervention. "Un responsable politique doit assumer totalement ses responsabilités en la matière et ne pas critiquer une opération quand nos hommes sont sur le terrain."
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Au-delà du principe de l'intervention, MAM a également soutenu que le moment choisi était le bon. "On connaît depuis longtemps la présence d’Aqmi, de bandits de grand chemin, mais aussi des touaregs, qui ne sont pas d’accord entre eux. Ce qui est nouveau, c’est qu’il y ait eu un rassemblement de bon nombre de ces mouvements, et cette marche en avant qui tendait à vouloir conquérir l’ensemble du territoire du Mali", a expliqué l’ex-ministre des Affaires étrangères. "A partir du moment où ils n’étaient plus dispersés, c’est là où il a été possible d’intervenir."