"Je crois qu'en effet nous sommes allés un peu vite, pas pour des raisons politiciennes mais pour des raisons d'analyses économiques, sur la suppression de la non imposition des heures supplémentaires", a déclaré lundi, au micro d'Europe 1, Thierry Mandon, député de l'Essonne et porte-parole du groupe PS à l'Assemblée nationale. Abordant, aux côtés du Sénateur UMP Roger Karoutchi, les grands dossiers de la rentrée de la rentrée politique dans le cadre des grands débats d’Europe 1 soir, le socialiste a estimé que cette mesure était une "erreur".
"Je pense que cette mesure aurait mérité d'être beaucoup plus fine et que nous aurions dû imaginer une sorte de plancher, c'est-à-dire que peut-être les 1.500 ou 2.000 premiers euros annuels de gain pour un salarié sur les heures supplémentaires restaient non soumis à l'impôt sur le revenue", a-t-il précisé. "En période de crise, inciter les gens à faire des heures supplémentaires, c'est dispenser des gens d'être embauchés donc ce n'est pas salutaire. Est-ce que l'on pourra financièrement ou pas revenir dessus, je ne sais pas, mais en tout cas je vous donne acte sur ce point de cette erreur", a-t-il conclu.