Encore une fois, François Hollande a pris tout le monde par surprise. A peine le Conseil des ministres terminé, le chef de l'Etat a pris très brièvement la parole depuis la cour de l'Elysée pour clore la séquence "mariage gay", après le vote solennel mardi à l'Assemblée. Une allocution à la teneur inattendue puisque le président n'a pas eu un mot concernant le projet de loi sur la moralisation publique, texte pour lequel il était monté en première ligne il y a 15 jours et qui est présenté ce mercredi par le gouvernement.
La déclaration. François Hollande s'est tout d'abord félicité du vote de la loi, une réforme qui "élargit les droits des homosexuels sans rien enlever à personne". "Je suis sûr que la société en sera fière un jour, car c'est une étape vers la modernisation de notre pays, vers plus de liberté et d'égalité, des principes qui fondent notre République", a ajouté le président.
Réécoutez l'allocution de François Hollande :
Une mise en garde aux antis. "Je demande que ce qui vient de se produire au Parlement soit compris comme étant la loi de la République", a encore déclaré François Hollande, s'adressant ainsi aux anti-mariage gay qui comptent poursuivre leur combat. Le chef de l'Etat est ensuite revenu sur le calendrier, précisant qu'il promulguerait la loi sur le mariage pour tous dès qu'aura été rendue la décision du Conseil constitutionnel, saisi mardi d'un recours par les parlementaires UMP. Pour rappel, les Sages de la rue de Montpensier ont un mois pour rendre leur décision.
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Clore la séquence. François Hollande est apparu aussi soucieux de passer à autre chose, conscient que sa promesse n°31 n'a pas été une partie de plaisir à faire adopter. Cette séquence terminée, le président a rappelé la priorité de son quinquennat : l'emploi. "Aujourd'hui plus que jamais le rassemblement du pays doit se faire sur ce qui est attendu par beaucoup de nos compatriotes : l'emploi, le redressement, la confiance", a souligné le chef de l'Etat (…) Tout maintenant doit être concentré, consacré, à ce qui est l'essentiel, c'est-à-dire, la réussite économique de notre pays et la cohésion nationale".