Le ministre des Transports et cofondateur de la Droite populaire Thierry Mariani (UMP) accorde une longue interview à l'hebdomadaire d'extrême droite Minute paraissant mercredi, où il fustige le droit de vote des étrangers et se défend de courir derrière le FN. Le droit de vote des étrangers est "un calcul cynique pour créer artificiellement de nouveaux bataillons électoraux pour la gauche, face à un peuple français jugé trop réactionnaire", juge Thierry Mariani, l'un des leaders de l'aile droite de l'UMP.
Le parti présidentiel consacre mardi une convention au "décortiquage" et au "chiffrage" du projet PS. Dans ce projet, le PS veut étendre aux citoyens hors-UE le droit de vote aux élections locales françaises ouvert aux ressortissants de l'Union européenne. "Ces étrangers ont eu une décennie pour devenir Français, mais n'en ont pas saisi l'opportunité. C'est donc un choix délibéré -qu'il faut respecter- ou une incapacité, parce que la nationalité leur a été refusée. Dans tous les cas, je ne vois pas pourquoi ils bénéficieraient des privilèges des citoyens français", explique Thierry Mariani.
La Droite populaire doit lancer cette semaine une pétition sur le sujet, dont Minute publie des extraits. "Le patriotisme n'est pas une marque déposée du Front national. J'ai fait passer un nombre incalculable d'amendements durant ma vie parlementaire, dont beaucoup étaient liés au respect des valeurs patriotiques, à la maîtrise des flux migratoires", répond M. Mariani lorsqu'on lui demande s'il ne court pas "sur les terres du FN".