A trois jours de la date limite du dépôt de candidatures de la primaire socialiste, Arnaud Montebourg n'a pas paru inquiet au micro d'Europe 1 dimanche. Le candidat, invité du grand Rendez-vous Europe 1 / Le Parisien / Aujourd'hui en France, a affirmé qu'il n'était "pas le seul à ne pas avoir déposer (sa) candidature". Et, le secrétaire national du Parti socialiste à la Rénovation a ajouté : "je le ferai le 13 juillet", dernier jour du dépôt.
"J’ai mes parrainages, je les déposerai le moment venu", a confié Arnaud Montebourg pour qui les parrainages sont une "question sensible : il y a une lutte sur le terrain et dans les fédérations".
Le président de la Saône-et-Loire ne s'est par ailleurs pas dit contre des débats entre candidats. "Je défend mes propositions. Je préférerais le faire dans une discussion amicale, avec les compétiteurs de cette primaire". Et ce, même si ça n'a pas été tranché au sein du PS.
"La démondialisation, la seule idée nouvelle"
La principale idée qu'Arnaud Montebourg défend, c'est la "démondialisation". Il l'a d'ailleurs expliqué au sein d'un ouvrage Votez pour la démondialisation !. Sur Europe 1, il a affirmé que "c’est la seule idée nouvelle depuis 30 ans au Parti socialiste depuis que François Mitterrand nous a quitté".
"La démondialisation, c’est la prise de contrôle par les gens et leurs représentants du système économique. C’est un système qui permet de donner à la politique le pouvoir de corriger les dangers et les excès de l’économie. C’est la préférence pour la relocalisation des activités industrielles en Europe, pour la remontée mondiale des salaires ou encore pour l’industrie plutôt que la finance", a-t-il notamment détaillé.
Pour que cela se fasse, Arnaud Montebourg a plaidé pour une taxe "à la frontière européenne de tous produits fabriqués par l’esclavage ou avec un excès d’émission du gaz carbonique". Puis, il faut ensuite, a-t-il ajouté, "protéger le capital de nos entreprises". Il a parlé notamment de "sanctions économiques sur les produits des entreprises qui délocalisent".
"En solidarité totale avec Aubry"
Le candidat à la primaire a assuré avoir une "solidarité totale avec Martine Aubry, qui est une amie, une camarade (...) même si nous sommes dans la même compétition politique". Et de préciser : "derrière le vainqueur (de la primaire socialiste, ndlr), nous serons tous unis. Quel qu'il soit".
Interrogé sur son vote au second tour de la primaire socialiste en cas d'un duel Martine Aubry-François Hollande, Arnaud Montebourg a tout simplement répondu qu'il ne se "place pas dans cette perspective". De plus, le président de Saône-et-Loire a "déconseillé aux uns et aux autres de lire les sondages". "Votez pour vos convictions et votez pour vos idées", a-t-il lancé sur l'antenne d'Europe 1.