Depuis de longs mois maintenant, Jean-Noël Guérini constitue une sacrée épine dans le pied du Parti socialiste. Le sulfureux président du conseil général des Bouches-du-Rhône est en effet empêtré dans plusieurs affaires et mis en examen pour “association de malfaiteurs” dans une affaire de marchés publics présumés frauduleux. Pour Bruno Le Roux pourtant, ce n’est plus l’affaire du PS. "Je crois que Jean-Noël Guérini n’est plus au Parti socialiste aujourd’hui", a lâché mercredi sur BFMTV le patron des députés PS.
>>> Le député de Seine-Saint-Denis se trompe pourtant, comme le montre Laurent Guimier dans son Vrai-faux de l’info :
Toujours encarté. D’abord, Jean-Noël Guérini apparaît encore dans le groupe socialiste au Sénat, comme le montre sa fiche individuelle sur le site officiel de la Chambre Haute. Fiche sur laquelle figure l’emblème du PS, la rose et le poing.
Ensuite, et surtout, son équipe, jointe par Europe 1, est catégorique “Il a toujours sa carte et il est à jour de cotisation!”, assure l’un de ses collaborateurs au Conseil général des Bouches-du-Rhône.
Quand on veut, on peut. Pourtant, l’exclusion d’un adhérent au Parti socialiste n’est ni rarissime ni très compliquée. Même si Jean-Noël Guérini est présumé innocent, rien n’empêche la direction du Parti socialiste de l’exclure du parti, grâce à des procédures très claires. En 2007 il avait fallu seulement deux mois pour exclure Georges Frèche après des propos racistes. Trois ans plus tard, 58 élus socialistes avaient également été exclus du PS parce qu’ils se présentaient aux élections sous l’étiquette du même Georges Frèche. Plus près de nous, il n’avait fallu que quelques semaines pour exclure Jérôme Cahuzac. Jean-Noël Guérini est lui toujours adhérent.