"Rien n'est fait". Voilà la réponse de Manuel Valls, chargé de la communication de François Hollande, interrogé mardi sur le dernier baromètre Ifop Fiducial pour Europe 1-Paris Match-Public Sénat, qui place pour la première fois depuis le début de la campagne Nicolas Sarkozy en tête des intentions de vote au premier tour.
Ce renversement de situation ne se traduit cependant pas dans les projections du second tour, où François Hollande recueille 54,5% des intentions de vote.
"C'est d'abord un sondage parmi d'autres, on verra", a commenté Manuel Valls sur Europe 1. "C'était jusqu'à maintenant une exception, le président sortant a toujours été en tête", a-t-il encore dit, ajoutant : "mais cela veut dire quelque chose de très simple, c'est que rien n'est fait".
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Valls appelle à lutter contre la démobilisationpar Europe1fr"Lutter contre la démobilisation"
"Face à un Nicolas Sarkozy qui est prêt à tout, à escamoter son bilan, à prendre des catégories de Français comme boucs-émissaires, à fuir ses responsabilités, rien n'est fait", a répété le responsable de la communication du candidat socialiste. "Pour que François Hollande l'emporte, pour qu'il rassemble les Français au deuxième tour, il faut qu'il soit le plus haut possible au premier tour".
Et d'ajouter : "Nicolas Sarkozy est le candidat des riches et des puissants, qui vont l'aider à se maintenir au pouvoir". "Face à un Nicolas Sarkozy qui est prêt à tout, nous devons lutter contre la dispersion et la démobilisation (...) Qui veut représenter l'alternance, le vrai changement ? Le seul qui puisse battre Nicolas Sarkozy, c'est François Hollande", a répété le député-maire d'Evry.
Ce sondage Ifop Fiducial pour Europe 1-Paris Match-Public Sénat a été réalisé du 11 mars 18h au 12 mars, sur un échantillon de 1.638 personnes inscrites sur les listes électorales et extrait d’un échantillon de 1.692 personnes, représentatif de la population française, âgée de 18 ans et plus.