Présidentielle : l’UMP en danger ?

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avec Jérôme Chapuis , modifié à
Nicolas Sarkozy fait tout son possible pour éviter une percée du centre en 2012.

L’avertissement est sans appel. "Je ne laisserai pas détruire l’UMP par ceux qui veulent construire de petites chapelles", a déclaré, fermement, Nicolas Sarkozy mercredi devant les sénateurs de la majorité. Mais ce sont moins les sondages qui préoccupent le chef de l’Etat que le risque de dispersion de la droite au premier tour de l’élection présidentielle de 2012.

Une confrontation de plus en plus dure

Face aux profonds clivages autour de l’immigration, de la fiscalité ou encore de la sécurité l’Elysée s’inquiète. "Il est évident que la confrontation au sein de la majorité de fait de plus en plus dure, de plus en plus frontale", confie le député UMP Etienne Pinte.

"La bonne santé d’une démocratie, c’est pas dix partis et dix syndicats. C’est des grandes formations rassemblées", commente de son côté Pierre Mehaignerie, vice-président du Conseil national de l'UMP. "Et cela suppose des débats internes, des synthèses et des désaccords. Et c’est vrai qu’il y a des désaccords à l’intérieur de l’UMP", reconnaît-il, "mais ces désaccords peuvent être une force. Et ils correspondant à la diversité des opinions de nos compatriotes", conclut-il.

"Il y a des désaccords à l’intérieur de l’UMP" :

Pour calmer les désaccords, Nicolas Sarkozy multiplie les contacts politiques ces jours-ci. Lundi, il a de nouveau rencontré Dominique de Villepin, puis mardi, le radical André Rossinot, mercredi, François Bayrou. Le chef de l’Etat veut aussi éviter que Jean-Louis Borloo ne se présente contre lui en 2012. Mercredi, il déclarait ironiquement, devant les sénateurs, "je ne sens pas d’aspiration immense chez les Français à une candidature du centre".