Raincourt : une loi sur la burqa "en avril"

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"On ira le plus loin possible", a expliqué le ministre des Relations avec le Parlement.

Henri de Raincourt, le ministre en charge des Relations avec le Parlement, a dévoilé mardi sur Europe 1 le calendrier du projet de loi visant à interdire le port du voile intégral en France. Un calendrier en deux étapes, marqué par une première échéance en avril prochain.

Deux étapes pour une interdiction

Le gouvernement entend d’abord faire voter une "résolution qui fixe les principes", c’est-à-dire, a résumé Henri de Raincourt en une phrase : "le port du voile intégral en France n’est pas le bienvenu". C’est ce premier vote qui devrait intervenir le mois prochain. Ensuite, viendra le temps du projet de loi à proprement parler "qui déclinera les mesures qu’il faut prendre pour atteindre" cet objectif général.

Car le gouvernement va devoir dépasser un obstacle : les limites du droit français. Le Conseil d’Etat, chargé d’un rapport sur le sujet, doit rendre ses conclusions à François Fillon dans les tout prochains jours. Il devrait s’opposer à une interdiction générale du voile intégral. "On est dans un Etat de droit, on ira le plus loin possible de ce qui est légal", a affirmé Henri de Raincourt, s’alignant ainsi sur la ligne fixée par le Premier ministre depuis quelques jours.

Autre chantier d’ampleur pour le gouvernement : la réforme des retraites. Là encore, Henri de Raincourt a précisé le calendrier : un rapport du Conseil d’orientation des retraites rendu le 14 avril, suivi d’une concertation avec les partenaires sociaux avant une discussion d’un texte devant le Parlement "dès la rentrée, à l’automne".

"Ça va peut-être être chaud"

Sur le fond, "je n’ai pas d’opinions personnelles sur le sujet parce que je suis solidaire de la politique gouvernementale. Ça va peut-être être chaud mais c’est dommage parce que les retraites ce n’est ni de droite, ni de gauche, c’est un patrimoine commun à tous les Français", a martelé Henri de Raincourt.

Le ministre s’en est pris au passage au socialiste Benoît Hamon. Ce dernier avait accusé le gouvernement de préparer un "cocktail explosif" par sa politique "qui renonce à la solidarité" et "cornaque la démocratie". "M. Hamon ferait mieux d’essayer de rentrer dans la discussion plutôt que de mettre de l’huile sur le feu", a rétorqué Henri de Raincourt.