Remaniement, neuf mois de rebondissements

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F.C avec agences , modifié à
L'hypothèse d'un remaniement est évoquée depuis les régionales de mars 2010.

Remaniera, remaniera pas ? Fillon, Borloo ? Le feuilleton aura tenu en haleine pendant des mois les observateurs de la vie politique. Retour sur neuf mois de rebondissements.

Avant le 22 mars 2010 : Avant la débâcle des régionales, Nicolas Sarkozy exclut tout remaniement ministériel d'importance d'ici la fin de son quinquennat. Le président de la République évoque même une "pause" dans les réformes à partir de 2011.

22 mars 2010 : un mini-remaniement a lieu. Le ministre du Travail Xavier Darcos en fait les frais. Il est remplacé par Eric Woerth choisi pour piloter la réforme des retraites. Dans le même temps, François Baroin fait son entrée au gouvernement pour remplacer Eric Woerth au Budget. Ce mini-remaniement est aussi marqué par le débauchage d'un ex-villepiniste, George Tron. Avec la nomination de Marc-Philippe Daubresse, des gages semblent donnés aux centristes proches de Jean-Louis Borloo.

Juin 2010 : le mot remaniement revient dans le vocabulaire politique. Des députés UMP annoncent que Nicolas Sarkozy "réorganisera le gouvernement fin octobre et tirera sévèrement les conséquences de comportements de ministres".

6 Juillet 2010 : Deux secrétaires d'Etat, Christian Blanc et Alain Joyandet, présentent leur démission après avoir été éclaboussés par des révélations du Canard enchaîné sur leur train de vie.

12 juillet 2010 : Lors de son intervention télévisée sur fond d'affaire Woerth-Bettencourt, Nicolas Sarkozy confirme, en personne, son intention de remanier le gouvernement à l'automne, après la réforme des retraites.

15 Septembre 2010 : L'hypothèse d'un remaniement d'ampleur semble s'imposer. Jean-Louis Borloo est pressenti pour succéder à François Fillon. D''autres noms sont également avancés comme ceux de Bruno Le Maire ou de François Baroin. La Matignon Academy bat son plein.

26 Septembre : Fort de nouveaux sondages favorables à son maintien, François Fillon prend volontairement ses distances avec le chef de l’Etat. Sur France 2, il déclare que Nicolas Sarkozy n'a jamais été son "mentor".

3 novembre : Du jamais vu. Contre tous les usages de la Ve République, le Premier ministre sortant signifie au chef de l'Etat son souhait de rester à Matignon, en déclarant croire "à la continuité de notre politique réformiste parce que l'on ne gagne rien à changer de cap au milieu de l'action et parce que le redressement de la France réclame de la durée".

13 novembre :Nicolas Sarkozy lance la première étape du remaniement en annonçant la démission du gouvernement de François Fillon. Mais contrairement aux usages, il ne reconduit pas son Premier ministre dans la foulée.

14 novembre : Peu avant 10 heures, l'Elysée annonce que Nicolas Sarkozy reconduit François Fillon au poste de Premier ministre.Toute la journée, le Premier ministre consulte et fait des allers-retours entre Matignon et l'Elysée. La composition du nouveau gouvernement a été annoncée à 20h15 sur le perron de l'Elysée par son secrétaire général, Claude Guéant. Les réactions n'ont pas tardé à tomber.