"Il faut maintenant passer des paroles aux actes", a exhorté Ségolène Royal, mardi sur Europe 1. L’ex-candidate PS à la présidentielle revenait sur la contribution des hauts revenus préconisée par le gouvernement pour la réforme des retraites et a ironisé sur ce changement de cap.
Un revirement du gouvernement
"L’Elysée et le gouvernement nous ont expliqué depuis des mois que ce n’était pas possible, que l’on ne pouvait pas trouver de ressources nouvelles. Depuis deux jours, tout d’un coup, cela devient possible… ", a relevé la présidente de Poitou-Charentes.
Sur cette création d'une contribution sur les hauts revenus et les revenus du capital, Ségolène Royal dit attendre de voir quel sera, concrètement, ce niveau de prélèvements avant d’applaudir : "Si ces prélèvements sont faibles, cela sera seulement un nouveau tour de passe-passe pour endormir les forces sociales", a-t-elle expliqué dans un entretien au journal Le Monde.
"60 ans, ce n’est pas négociable"
Par ailleurs, la durée de cotisation ne doit pas être remise en cause pour Ségolène Royal pour qui "60 ans, ce n’est pas négociable".
"Un allongement de façon uniforme, voire aveugle, de la durée de cotisation aboutirait à des systèmes intolérables et même insupportables (…). Car, il y a déjà beaucoup de salariés qui n’ont pas la durée actuelle de cotisations, notamment des femmes dont le niveau de retraite est inférieur de 50% à celui des hommes", a martelé sur Europe 1 l’ex-candidate à la présidentielle.
Ségolène Royal et son association Désirs d'Avenir ont lancé, la semaine dernière, une "consultation populaire" sur les retraites et la fiscalité, via un "forum" ouvert sur le site de l'association et des "réunions d'informations et de débats".