Accompagné de François Fillon, Nicolas Sarkozy s’est rendu à Colombey-les-deux-Eglises, en Haute-Marne mardi, pour rendre hommage au général de Gaulle. A l’occasion des quarante ans de la mort de l’ancien président, il s’est recueilli mardi matin sur sa tombe, puis a déposé une gerbe sur sa sépulture. Une minute de silence a également été observée.
"Voir vers l’avenir"
La visite de Nicolas Sarkozy s’est achevée par un discours d’une vingtaine de minutes. Le président de la République a alors rendu un vibrant hommage à l’héritage gaulliste. Selon lui, la "magie gaulliste" était de "respecter le passé", tout en "se tournant en permanence vers l’avenir". Il s'agit du "choix le plus difficile pour les hommes d’Etat" , estime-t-il.
Faisant un parallèle évident avec sa propre volonté de réformer la France, Nicolas Sarkozy a insisté sur le fait que de Gaulle n’a jamais été "prisonnier du passé" et "n'a jamais cessé de vouloir moderniser la France". "Lorsque rien ne change, il n y a pas d’autre issue que le déclin", a-t-il martelé.
Le père de l’unité
Le président a salué la capacité de de Gaulle à "rendre une France divisée gouvernable".
Nicolas Sarkozy a aussi rappelé ce que le rôle du président de la République, dans la 5e République créé par de Gaulle, signifie. D’après lui, "le président élu directement par le peuple a vis-à-vis des Français une responsabilité particulière". Il est "le garant de l’intérêt général" qui, selon Nicolas Sarkozy, "n’est pas la somme des intérêts particuliers, tout comme l’identité nationale n’est pas la somme des identités particulières".
En référence aux récents mouvements sociaux, il a tenu à rappeler que "ceux qui veulent protester peuvent le faire dans le respect des règles de la République", mais que "le devoir du président est de décider sur le seul critère de l'intérêt général". Une justification de sa réforme des retraites qu'il a appuyée par cette citation du général : "si la France m’a appelée à lui servir de guide, ce n’est certes pas pour présider à son sommeil".
La France "orpheline"
Avec de la nostalgie, Nicolas Sarkozy a longuement cité Charles de Gaulle en début de discours. Il s’est souvenu du jour de l’annonce de la mort du général en 1970, qui a selon lui laissé la France "orpheline".
Il s’est souvenu que, malgré les critiques, il avait "tenu bon, heureusement pour la France", rappelant que le général de Gaulle est "d’une actualité brûlante".
En plus de François Fillon, de nombreux ministres et personnalités étaient présents, dont Luc Chatel, Xavier Bertrand, le président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer, ou encore Guy Roux.