"Il faut à la fois redresser les finances publiques, notamment en relevant certains impôts et soutenir la consommation à l’égard des personnes les plus exposées à la crise", a indiqué François Hollande, mercredi, sur Europe 1. Un exposé aux allures de futur programme de la gauche.
"J’aurais fait l’arbitrage inverse"
"Bien sûr, il y aura une augmentation des prélèvements » mais qui va payer est la vraie question à se poser", a estimé l’ancien premier secrétaire du PS. Et de déplorer l’arbitrage fait par le président, qui a choisi de maintenir en l’état le bouclier fiscal et les niches fiscales. "J’aurais fait l’arbitrage inverse" a indiqué François Hollande.
Nicolas Sarkozy a annoncé lors du sommet social que les mesures de soutien au pouvoir d'achat adoptées en 2009 pour les plus modestes, comme la baisse de l'impôt sur le revenu ou la prime exceptionnelle pour les chômeurs, ne seraient pas reconduites. Une décision vigoureusement dénoncée par la présidente PS de la région Poitou-Charentes Ségolène Royal.
François Hollande préconise deux solutions : abandonner le bouclier fiscal ou ne pas y toucher mais créer alors une nouvelle mesure de solidarité.
"Pas une surprise"
Au sujet du retour fracassant de Ségolène Royal, son ancien compagnon a estimé que ce n’était "ni une bonne, ni une mauvaise nouvelle, en tout cas pas une surprise.
Interrogé sur la pique adressée par Jack Lang à l’égard de Martine Aubry – qui a déclaré que le programme économique du Parti Socialiste était "pâle, décevant et tristounet" - François Hollande a renvoyé l’ancien ministre de la Culture dans ses cordes rappelant que "Jack Lang n’avait pas participé à ses travaux".