Le discours de Nicolas Sarkozy a été perturbé dimanche matin par un élu communiste. Le chef de l'Etat était à Port-Louis, dans le Morbihan, pour le 66ème anniversaire de la victoire des Alliés du 8 mai 1945.
Lorsque le locataire de l’Elysée a commencé son discours, un homme a crié : "votre politique est une insulte, c'est la mort de la liberté, de l'égalité et de la fraternité". Une phrase qu'il a eu le temps de répéter plusieurs fois de manière très audible par l'assistance, composée de plusieurs centaines de personnes. Il a ensuite été rapidement maîtrisé par le service de l’ordre de l’UMP.
Le fauteur de trouble, Vladimir Bizet-Sefani, est en fait un conseiller municipal communiste de la ville voisine de Lanester. "Des personnes du service de sécurité m’ont sauté dessus et ont tout fait pour que le message ne passe pas", a raconté au micro d’Europe 1 celui qui est également militant à la CGT. "Ils m’ont bloqué la mâchoire, la bouche. Il ne fallait plus que je parle", a-t-il témoigné.
Pour Vladimir Bizet-Sefani, il a été victime de "censure" :
Selon cet élu communiste, "Monsieur Sarkozy a voulu censurer un citoyen qui s’élève contre une politique de haine, de violence". Il a été entendu à la gendarmerie de Port-Louis avant d'être relâché dimanche après-midi sans qu'aucune poursuite n'ait été retenue à son encontre.
Cet incident n'a pas empêché le chef de l'Etat de procéder au rituel du bain de foule avant de regagner Paris avec le Premier ministre François Fillon, le ministre de la Défense Gérard Longuet et les présidents de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer et du Sénat Gérard Larcher.