"Qui étaient ces martyrs ? De très jeunes gens, l'un d'eux avait à peine 18 ans. Ils aimaient leur pays, ils aimaient la vie". Pour commémorer la victoire des Alliés du 8 mai 1945, Nicolas Sarkozy a prononcé un discours à Port-Louis, dans le Morbihan, dimanche midi. Le chef de l'Etat a déposé une gerbe au mémorial des morts de la Résistance, et s'est incliné devant le monument dédié à la mémoire des victimes de la déportation. "Ils le méritaient bien", a-t-il affirmé.
A Port-Louis, 69 corps avaient été exhumés d'un charnier. Ces résistants avaient été exécutés en 1944. Georges Solitro, ancien combattant du maquis morbihanais, est venu assister à la cérémonie. Au micro d'Europe 1, il évoque ses souvenirs, ceux de "tous les malheureux massacrés ici et un peu partout en Bretagne". "Les Allemands ne respectaient aucune convention de Genève", a-t-il affirmé. "Les représailles ont été très dures : les Allemands ont même exécuté des parachutistes de la France Libre, parfois en les jetant dans le feu de la ferme qui brûlait", s'est souvenu l'ancien Résistant.
Un élu communiste perturbe la cérémonie
Lors de la cérémonie, un perturbateur a été évacué par le service d'ordre de Nicolas Sarkozy. Il s'était exclamé, au début du discours du chef de l'Etat, devant la centaine de personnes présentes pour l'occasion : "votre politique est une insulte, c'est la mort de la liberté, de l'égalité et de la fraternité!". Selon l'Elysée, le fauteur de trouble est un conseiller municipal communiste de la ville voisine de Lanester, Vladimir Bizet-Sefani, également militant CGT.