Nicolas Sarkozy a une priorité en 2011 : vendre le Rafale. Pour ses voeux aux armées, le président de la République avait choisi mardi la base de Saint-Dizier en Haute-Marne. Un choix tout sauf anodin, puisque c’est là que sont abrités 52 de spécimens de ce fleuron de l’aviation militaire française.
Après avoir visité le tout nouveau centre de simulation en vol et s’être fait présenter quatre Rafale mono et bimoteurs, le chef de l’Etat s’est entretenu avec l’un des pilotes. " Après huit heures dans le Rafale, on est très fatigués ?", s’interroge Nicolas Sarkozy. "On est effectivement un peu fatigués, M. le président, cependant il faut convenir que cet avion est bien moins fatigant que les autres.", répond le militaire. "Donc vous aimez votre avion ?" enchaîne le chef de l’Etat. "Oh oui, bien sûr !", assure le pilote.
Décision en mars pour le Brésil ?
Et c’est encore devant un Rafale que le président de la République a prononcé son discours devant les 3.5000 membres de la base. "J’ai vu ce matin sur cette base de Saint-Dizier des hommes et des femmes fiers de mettre en oeuvre l’un des systèmes les plus performants que le pays ait jamais construit pour sa défense, le Rafale", a lancé le président de la République. "J’ai vu des militaires et des agents civils de la défense au travail dans des infrastructures modernes et adaptées. Ce sont là des signes tangibles de la modernisation de notre défense."
Ne reste donc qu’à trouver des acheteurs. Alain Juppé, le ministre de la Défense, a de son côté assuré que les négociations progressaient nettement avec le Brésil pour l’achat de 32 avions. Mais il faudra attendre la fin du carnaval de Rio, événement majeur et ultra-populaire dans le pays, pour connaître la décision de Brasilia.