"La République doit être implacable pour défendre ses valeurs. Elle ne tolèrera ni embrigadement ni conditionnement idéologiques sur son propre sol". En campagne pour sa réélection, Nicolas Sarkozy a voulu montrer sa détermination, jeudi, après le dénouement de l'affaire de Toulouse. Dans une allocution en direct du Palais de l'Elysée, le chef de l'Etat a annoncé une série de mesures destinées à renforcer l'arsenal pénal et mieux lutter contre le terrorisme. Voici un résumé de ces annonces.
• Un délit pour avoir consulté certains sites
"Désormais, toute personne qui consultera de manière habituelle des sites internet qui font l'apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence sera punie pénalement", a d'abord indiqué Nicolas Sarkozy sans donner plus de détails.
• Un délit pour avoir assister à un camp d'endoctrinement
"Toute personne se rendant à l'étranger pour y suivre des travaux d'endoctrinement à des idéologies conduisant au terrorisme sera puni pénalement", a ajouté le chef de l'Etat.
• Un rapport du ministère de la justice
Le président a enfin demandé au ministre de la justice Michel Mercier de réaliser une étude sur la propagation des idées fondamentalistes en prison.
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a précisé qu'une enquête était en cours pour savoir si Mohamed Merah, qui a tué en une semaine trois militaires de confession musulmane, trois enfants juifs et un jeune rabbin, à Toulouse et à Montauban, avait bénéficié de complicités.
Dans la foulée, le Premier ministre François Fillon a indiqué que le gouvernement allait s'attacher "sans délai à la mise en oeuvre des orientations fixées" par Nicolas Sarkozy.
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