Afin de contourner l'interdiction de diffuser des sondages ou des résultats partiels du 1e tour de l'élection présidentielle, Twitter s'est branché sur #RadioLondres dimanche. Clin d'œil aux messages à la Résistance lancées depuis la capitale britannique sur les ondes de la BBC sous l'occupation, durant la 2e guerre mondiale, ce "hashtag" (mot-clé) est rapidement devenu le plus utilisé du réseau social ce week-end.
C'est grâce à lui et des messages "codés" que nombre de médias étrangers se sont fait l'écho des résultats de certains départements d'outre-mer. "Le prix du flan a drôlement augmenté en Guadeloupe mais les Rolex sont en solde. Je répète…", tweetait ainsi @Rosselin, le patron de la rédaction de La Tribune de Genève, reprenant des noms de code mis au point dès jeudi par certains utilisateurs.
Surnoms bienveillants… ou moins
Ainsi, Nicolas Sarkozy était parfois surnommé "Hongrie", en raison de ses origines, et François Hollande… "Pays-Bas". "Au Canada le sirop d'érable hollandais est à 33$, bien plus cher que le hongrois qui ne vaut que 26$", témoignait ainsi @melclalex.
D'autres utilisateurs étaient bien moins bienveillants quant aux prête-noms. "Un nain s'est pris la gueule dans un pédalo, je répète un nain s'est pris la gueule dans un pédalo", prévenait l'insolent @Patlapatate1.
Plusieurs médias et particuliers auraient néanmoins violé l'interdiction formelle de dévoiler tout résultat partiel ou sondage avant l'heure légale, 20h. Le parquet de Paris a ainsi ouvert une enquête qui concerne notamment l'AFP et des médias suisses et belges.