Le Yom Kippour, le début du Ramadan ou encore le Nouvel an chinois figurent sur le calendrier 2010-2011 envoyé par Bruxelles, en septembre, à plus de trois millions d’étudiants à travers l’Europe, dont 320.000 en France. Mais aucune mention de Pâques, Noël ou encore l’Ascension, ni d'aucune fête chrétienne.
Une "bourde" qu’a reconnue Bruxelles. Mais cette absence déplaît fortement au ministre chargée des Affaires européennes. Laurent Wauquiez a convoqué la presse mercredi pour faire part de son mécontentement. Même s’il a admis que la Commission européenne avait reconnu son erreur et au risque de déclencher une nouvelle polémique en France autour, cette fois, de la laïcité.
"Je ne peux accepter que l’Europe nie son identité" :
"Dans cet agenda, on parle de beaucoup de choses sauf de notre identité européenne. On parle de Ghandi, de la découverte de la tomate au Pérou ou de l'Antarctique, mais on ne parle pas de ce qu'est l'identité européenne", a déploré le ministre français. "On a honte de notre identité chrétienne ? On a honte que l'Europe des clochers a été constitutive de notre identité européenne ?", s’est-il interrogé.
"Si j'ai voulu pousser ce coup de gueule, c'est parce que cet agenda reflète une incapacité de l'Europe à assumer" son identité profonde, a-t-il expliqué. Sans réclamer le retrait de l'ouvrage, il a demandé à la Commission un "correctif" et une édition différente l'année prochaine.
Des propos scandaleux
Un avis que ne partage pas le syndicat étudiant Unef. Il juge les propos du ministre des Affaires européennes totalement scandaleux. Pour lui, c’est "le principe même de la laïcité qui est remis en cause", à travers ce "coup de gueule".