Un député gifle un enfant de 12 ans

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Hélène Favier , modifié à
Les parents du garçon ont porté plainte contre le député UMP Bernard Carayon.

L’histoire fait évidemment penser à la gifle de François Bayrou. En pire. Vendredi dernier, le député UMP du Tarn, Bernard Carayon, a giflé un garçon de 12 ans, au motif que ce dernier avait insulté son fils.

"Mon fils est revenu d’une partie de football en sanglots. Il m’a raconté qu’il s’était fait bousculer par des plus grands que lui (…). Il me dit qu’il a également été insulté", rapporte le député dans les colonnes du journal La Dépêche, précisant que des situations similaires se sont déjà produites.

Il demande à l'enfant de s'excuser à genoux

Après le récit de son fils, Bernard Carayon décide alors d’aller régler le problème au domicile de l’autre enfant. Ses parents se sont absentés, mais le député en fait fi et sermonne le garçon. "Je lui ai demandé de s’excuser. Je lui ai donné une claque", explique encore le député.

A leur retour, les parents du garçon décident de rendre visite à Bernard Carayon et de lui demander des explications. "Mon fils me dis qu’il lui a donné deux petites baffes sur le seuil de la porte. Mais le plus humiliant c’est qu’il l’a fait mettre à genoux devant son fils et son copain pour présenter des excuses (…). Contrairement à Monsieur Carayon nous pensons que ces litiges doivent se régler entre adultes", raconte la mère du garçon de 12 ans.

Elle et son mari ont déposé plainte devant la section des mineurs du Parquet de Paris, rapporte La Dépêche. De son côté, Bernard Carayon concède avoir donné une "taloche" à l'enfant, mais nie l' avoir obligé à se mettre à genoux pour présenter ses excuses. Il assure avoir seulement fait "ce que tout père aurait fait" et être intervenu pour défendre son fils, "d'un caractère timide et réservé".

Le précédent Bayrou

En 2002, en pleine campagne électorale, un autre homme politique, le centriste François Bayrou avait assené une gifle à un enfant qui essayait de lui faire les poches. La vidéo avait alors été largement reprise et commentée dans la presse.