Antoine Guiral, un journaliste de Libération qui a rencontré Dominique Strauss-Kahn il y a quinze jours lors d’un déjeuner confidentiel, a indiqué lundi soir sur Europe 1 que le patron du FMI avait abordé la piste d'éventuels complots politiques. Pour parer à une potentielle tentative d'espionnage, il a demandé aux journalistes s’il avaient un téléphone portable sur eux, disant ne conserver lui-même que son téléphone crypté fourni par le FMI.
"Il expliquait que Claude Guéant avait préparé des mauvais coups contre lui", a développé le journaliste. Puis, "très spontanément, il a évoqué trois points : le fric, les femmes et sa judaïté", a poursuivi Antoine Guiral.
"Il a d’emblée commencé par la question des femmes, en expliquant qu’il y avait des photos qui soi-disant circulaient sur lui dans Paris dans des partouzes géantes". "Il disait : 'et bien oui, j’aime les femmes et alors? Ces photos, si elles existent, qu’on les montre", tout "en menaçant ceux qui les sortiraient éventuellement de sortir la même chose sur eux". "On pourrait imaginer que j’ai violé une femme dans un parking", aurait ensuite déclaré Dominique Strauss-Kahn.
Le patron du FMI paraissait alors, selon Antoine Guiral, "extrêmement déterminé". Il a en outre expliqué que "Martine Aubry ne serait pas candidate" à la primaire du PS, et donnait le sentiment de quelqu'un quasiment "installé à l'Elysée".