Un fort taux de surpeuplement carcéral dans les prisons françaises : c'est ce que dénonce, dans un rapport, le Comité pour la prévention de la torture. "Les maisons d'arrêts hébergent à long, voire à très long terme, un taux élevé de détenus condamnés qui ne sont pas toujours séparés des prévenus, contrairement aux règles pénitentiaires européennes", ont relevé les experts.
Le Comité pour la prévention de la torture s'alarme aussi du sort des "détenus particulièrement surveillés" en demande de soins. Les experts critiquent en particulier le fait que ces détenus qui "souffrent de décompensations psychotiques graves" sont souvent placés en quartiers d'isolement, voire en quartiers disciplinaires, faute de pouvoir bénéficier d'une hospitalisation. Conclusion : "une telle situation s'apparente à un traitement inhumain et dégradant".
Les autorités françaises ont rappelé le lancement en 2002 d'un programme de construction d'unités d'hospitalisation spécialement aménagées pour recevoir les détenus souffrant de troubles psychiatriques.