Coup de pression. "Manuel Valls a affirmé mardi devant les députés socialistes qu'il "ne souhaite pas la dissolution" de l'Assemblée nationale mais qu'il ne serait "pas le chef d'un gouvernement qui n'avance pas", selon des participants à la réunion du groupe socialiste. Le Premier ministre a fait cette réponse à l'issue d'une discussion durant laquelle un député PS, Malek Boutih, avait lancé "ne pas avoir peur de la dissolution".
"Un risque d'enlisement". Le chef de gouvernement a aussi mis en garde mardi les députés socialistes contre un "risque d'enlisement" face aux blocages sur les budgets rectificatifs de l'Etat et de la Sécurité sociale. Le Premier ministre, qui a lancé un "appel à la responsabilité" pour le vote sur le projet de loi de finances rectificative, a demandé: "comment convaincre les Français, si des éléments de division sont mis en scène à l'Assemblée ?". "Faisons attention, nous avons un risque d'enlisement", a-t-il lancé.
Prêt à faire bosser les sénateurs en août. Le locataire de Matignon a aussi déploré le "blocage" sur la réforme territoriale, venant du Sénat cette fois, agitant la menace de faire siéger les sénateurs non seulement en juillet mais aussi en août si nécessaire. Avec une telle intervention, "Manuel Valls dramatise, comme d'habitude", a estimé l'un des députés socialistes "frondeurs", favorables à une réorientation de la politique économique et sociale.