Paris s'inquiète des conséquences de la diffusion de documents classés secret défense par le site internet Wikileaks, mais ne confirme pas les propos attribués à des diplomates français.
"Une atteinte à la souveraineté des États"
"Nous ne confirmons aucun des propos attribués à des autorités et des diplomates français dans ces documents", a indiqué lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. "Nous déplorons vivement la divulgation délibérée et irresponsable par le site Wikileaks de correspondances diplomatiques américaines", a-t-il poursuivi, jugeant que la "divulgation de documents classifiés du Département d'État constitue une atteinte à la souveraineté des États et au secret de leur correspondance".
“Il faut qu’on soit très attentif et très solidaire au niveau des Etats pour lutter contre ce qui est une menace“, avait déjà réagi le ministre français du Budget français François Baroin, lundi matin sur Europe 1.
“Nous sommes très solidaires avec l’administration américaine sur la volonté d’éviter ce qui, non seulement porte atteinte à l’autorité des Etats, à la qualité de leurs services (de renseignement), mais met en danger des hommes et des femmes qui ont travaillé au service du pays“, a-t-il poursuivi.
"Une société transparente" est "totalitaire"
“Nous sommes évidemment préoccupés par la diffusion d’informations de nature confidentielles“, a insisté François Baroin, avant d’ajouter : “j’ai toujours pensé qu’une société transparente c’était une société totalitaire“.
Les révélations de Wikileaks sont une menace "l'autorité et la souveraineté démocratique", a-t-il affirmé :
Si de telles révélations avaient lieu en France ? “Nous poursuivrons (en justice)“, a-t-il répliqué, avant d’ajouter : “Il faudrait être intraitable“.
De son côté, la présidence française a fait savoir lundi qu'elle ne souhaitait pas réagir.