"Pas question de démissionner", pour Eric Woerth. Dans les couloirs de l'Assemblée nationale, le ministre du Travail a dit refuser de "démissionner pour donner raison à ceux qui l'attaquent".
"Je suis outré, totalement", avait-il insisté plus tôt dans la matinée sur I-Télé, après la diffusion de nouvelles révélations contre lui dans l'affaire Bettencourt.
"Tout est clair, tout est propre"
L'ancienne comptable de l'héritière de L'Oréal assure, selon le site Mediapart, que le ministre du Travail a reçu, en tant que trésorier de l'UMP, 150.000 euros en liquide pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy au printemps 2007.
"Ca fait huit ans que je suis trésorier de mon parti, je pense qu'on a vraiment rien à me reprocher, tout est clair, tout est propre, tout est net", a martelé Eric Woerth avant d'ajouter : "Je n'ai jamais touché sur le plan politique le moindre euro qui ne soit pas légal".
Emu et "outré"
Interrogé sur d'éventuelles enveloppes remises à Nicolas Sarkozy, Eric Woerth a répondu : "C'est n'importe quoi", a-t-il assené avant de lâcher : "Cette affaire est une affaire politique, ça commence maintenant à suffire (...). Moi, ça me bouleverse, c'est inacceptable".
Enfin, le ministre du Travail est également revenu sur des mises en cause de son épouse. "Je lis dans ces déclarations que ma femme passerait des week-ends dans son chalet de Suisse, elle doit passer trois week-ends dans notre 60m2 de Haute-Savoie, c'est ça la réalité", a-t-il précisé.