La carte vitale a un gros avantage sur la feuille de soin papier : elle diminue radicalement le temps d’attente pour un remboursement. Avec la carte vitale, le temps d’attente est de moins d’une semaine, selon la Sécurité sociale. Mais si votre médecin vous remet la feuille de soin, le délai s’allonge pour dépasser les neuf semaines. Europe 1 a mené l’enquête pour comprendre pourquoi il faut autant de temps pour obtenir un remboursement, alors que 10% des actes médicaux sont encore traités à la main.
De la poste à la Sécu. Fin de la consultation, votre ophtalmologiste, vous tend une feuille de soin grossièrement remplie à la main. Une fois chez vous, vous la complétez, préparez le timbre et l’enveloppe et passez à la poste la déposer. Deux jours après, elle arrive à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie de votre département.
Les limites de l’automatisation. Dans un premier temps, la feuille de soin part au centre de tri national où une machine fait de la lecture optique et numérise la feuille. Il faut, en moyenne, compter un mois pour la traiter. Mais les médecins ne sont pas réputés pour la qualité de leur écriture. Et si la feuille a été mal remplie ou illisible… elle est rejetée. Fini la machine, direction les services humains.
La Sécu en sous-effectif. Finalement, la feuille de soin arrive dans des services qui manquent de personnel, ce qui provoque un embouteillage de plusieurs millions de remboursements par an. Au final, il aura fallu attendre plus de deux mois pour obtenir un remboursement. Un délai insupportable pour certains patients qui avancent des sommes importantes pour des maladies chroniques. Surtout que cette attente ne concerne que la Sécu. Il faut compter encore 15 jours au moins pour que la mutuelle rembourse sa part.
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