Lille 56 ans après. Le Losc ira au Stade de France sans être passé par la case Parc des princes. En effet, la dernière finale de Coupe de France que le club nordiste avait disputée (et remportée) s'était tenue à Colombes, le 29 mai 1955. Les joueurs de Rudi Garcia ont décroché leur billet mardi après une victoire sans histoire, à Nice (2-0), soit le même score que le 15 janvier dernier, en championnat. "C'est bien d'y aller (en finale), mais il faut aller la gagner maintenant", a réagi le capitaine lillois, Rio Mavuba, au micro d'Eurosport. A lire :Lille au rendez-vous
Lille en lice pour le doublé. Lille, leader du championnat à sept journées de la fin avec un point d'avance sur l'OM, peut donc rêver à un incroyable doublé avec ce billet pour le Stade de France. "On voulait aussi se relancer sur une dynamique positive avant le match à Lorient, dimanche", a expliqué Rudi Garcia. Voilà qui est fait et cette qualification pourrait faire le plus grand bien au Losc en vue du championnat.
Hazard, le "super sub". Remplaçant surprise au coup d'envoi au profit de Ludovic Obraniak, Eden Hazard est entré en jeu dès la 36e minute en remplacement de Florent Balmont, victime d'une douleur derrière une cuisse. Le choix offensif de Rudi Garcia s'est avéré payant. Huit minutes après son en jeu, Hazard fut à la conclusion d'un magnifique mouvement à deux avec Obraniak. Le jeune Belge se retrouva alors dans la surface de réparation et frappa en première intention. Son tir, puissant et légèrement dévié par Nemanja Pecinovic, trompa Lionel Letizi.
L'éclair Gervinho. De retour de suspension pour cette demi-finale, Gervinho s'est montré décisif avec plusieurs échappées belles sur son côté droit et, surtout, un but. Et ce but, il est intervenu après... 31 secondes de jeu en deuxième période. Drissa Diakité et Renato Civelli encore endormis, Yohan Cabaye lança Gervinho dans la profondeur. L'Ivoirien effaça d'un crochet Lionel Letizi. D'un coup, on a pu mesurer les 13 ans de différence entre les deux joueurs. Le Losc avait inscrit le but du K.-O. Nice, puni juste avant et juste après la pause, ne se relèvera pas.
"Mou-Mou" a réveillé Nice. Comme souvent ces derniers temps, le duo Anthony Mounier - Eric Mouloungui a sonné la révolté du côté niçois. Et l'avant-centre gabonais a manqué de peu la réduction du score, sur une tête qui est venue s'écraser sur le poteau gauche de Mickaël Landreau (64e). Moins de vingt minutes plus tard, Mouloungui vit sa frappe déviée de peu au-dessus de la barre transversale (82e). Timorés en première période, les Niçois ont lâché les chevaux en deuxième à partir du moment où ils étaient menés. Dommage. Mais de bon augure, en tout cas, en vue de la lutte pour le maintien.
Le Ray a répondu présent. Vingt-et-un que le vieux stade du Ray n'avait pas été à guichets fermés. Et non seulement les joueurs niçois ont évolué devant un stade plein mais ils ont pu bénéficier d'un soutien sans faille, qui n'a pas baissé après le deuxième but lillois. "Le peuple nissart est avec vous", disait une banderole derrière un but. Ce n'était pas de l'affichage mais une réalité.