LIGUE EUROPA - Le nom de l'Angolais reste associé à son but de la main face à l'OM en 1990. Parmi les traumatismes de l'histoire du football français, le match retour de Coupe des champions 1989-90 entre Benfica et l'OM figure en bonne place. Alors qu'il ne reste plus que sept minutes à jouer et que l'OM tient encore son billet pour la finale, Vata, l'attaquant angolais de Benfica, entré en cours de jeu, crucifie le club phocéen en inscrivant le but de la qualification de l'avant-bras (1-0 au retour après une victoire de l'OM 2-1 à l'aller). Vingt ans après, Vata, père de cinq enfants, vit désormais à Melbourne, en Australie. Mais ce 18 avril 1990 continue de le poursuivre. "Mon but restera à jamais dans les archives, reconnaît Vata dans L'Équipe de mercredi, alors que son ancien club affronte l'OM, jeudi, en huitièmes de finale aller de la Ligue Europa. Les gens m'envoient encore des vidéos, je reçois des mails assez durs... Quand je tape mon nom sur Google, j'ai le droit à pas mal de critiques !" Parmi les auteurs de main célèbres, Vata a été rejoint à l'automne dernier par Thierry Henry. L'ancien attaquant de Benfica comprend le réflexe qu'a eu l'attaquant des Bleus. "Henry, comment lui en vouloir ? C'était un match décisif pour aller à la Coupe du monde et nous, c'était pour aller en finale de la C1. Ce qui est sûr, c'est qu'en Irlande, personne n'oubliera Henry. Je peux lui dire..." Vata parle en connaissance de cause car il sait très bien que sur la Canebière, son but reste associé à l'une des plus grandes déceptions de l'histoire de l'OM en Coupe d'Europe, aux côtés des penalties de Bari, face à l'Etoile Rouge, en finale de la Coupe des champions 1991 (0-0, 5-4 aux t.a.b), ou de la double peine version Pierluigi Collina, en finale de la Coupe UEFA, face à Valence, en 2004 (0-2).