Objectif Mondial. Son statut de favori n'est pas usurpé. Avec une ossature composée de joueurs du Bayern Munich et d'autres grands clubs européens, l'équipe d'Allemagne est impressionnante...sur le papier. Car avant de jouer face à l'équipe de France en quart de finale du Mondial, vendredi soir (18h), la Nationalmannschaft n'a pas convaincu. Outre-Rhin, les critiques pleuvent sur la qualité du jeu. Mais les Allemands ne sont pas au Brésil pour plaire. Ce qu'ils veulent, c'est gagner. Demi-finaliste en 2006 et en 2010, les hommes de Joachim Löw veulent passer un cap cette année. Pour décrocher un quatrième titre de champion du Monde, le sélectionneur allemand peut s'appuyer sur une colonne vertébrale très solide. Europe 1 vous présente les cinq poisons de la Nationalmannschaft.
Manuel Neuer, le roc.
Le gardien du Bayern Munich réalise une grande Coupe du Monde. Contre l'Algérie, il a tout simplement écœuré les attaquants adverses pour permettre à l'Allemagne de se qualifier (2-1 a.p.). Sa capacité d'anticipation sur les longs ballons dans le dos de sa défense est impressionnante. En huitième de finale contre les Fennecs, il a touché 16 ballons en dehors de sa surface. Et sa détente et son jeu sur la ligne sont sans doute ce qui se fait de mieux au monde à l'heure actuelle. A 28 ans, Manuel Neuer est peut-être même le meilleur gardien de la planète. Bonne chance aux attaquants français.
Per Mertesacker, la tour de contrôle.
Il est souvent raillé pour sa lenteur. Mais partout où il passe, le défenseur central d'1m98 est indispensable. Avec l'équipe d'Allemagne, il est titulaire depuis huit ans et totalise déjà 102 sélections à 29 ans. A Arsenal, après des débuts difficiles, il a poussé le belge Thomas Vermaelen sur le banc pour prendre place en charnière aux côtés du Bleu Laurent Koscielny. Avec Mats Hummels, le jeune défenseur du Borussia Dortmund, il forme une paire physique mais qui peut être souvent prise de vitesse. Face à l'Algérie, les deux joueurs ont souffert. Mais au final, l'Allemagne a gagné.
Philipp Lahm, le capitaine.
Il a été un des meilleurs défenseurs latéraux au monde. Mais depuis l'arrivée de l'entraîneur espagnol Pep Guardiola au Bayern Munich, il joue milieu de terrain défensif. Philipp Lahm est un joueur de devoir, exemplaire et indispensable à son club et à son pays. Mais vendredi soir, il ne sait pas encore à quel poste il évoluera. Il faut dire que son Mondial n'est pas de tout repos. Souvent critiqué en Allemagne, les médias ne comprennent pas l'entêtement du sélectionneur allemand à titulariser Lahm dans l'axe. Mais quoi qu'il en soit, il sera dans le onze de départ. Fidèle au poste, mais lequel ?
André Schürlle, le dynamiteur.
Que serait-il advenu de l'Allemagne sans son entrée en jeu contre l'Algérie ? Auteur de l'ouverture du score contre les Fennecs, il a grandement contribué à la qualification en quart de finale. L'ailier de Chelsea n'est pas non plus un titulaire indiscutable avec les Blues. Mais le PSG se souvient encore de son match retour, qui avait fait tant de mal au club parisien, éliminé en quart de finale de la Ligue des Champions. Vendredi soir, André Schürlle est en balance pour un poste de titulaire avec Mario Götze. Mais même s'il ne débute pas, il sera dangereux à son entrée en jeu. Les Algériens peuvent en témoigner.
Thomas Müller, le sniper.
Quatre buts cette année, plus cinq en 2010. Déjà auteur de 9 buts en Coupe du Monde, l'attaquant Thomas Müller est l'arme fatale de l'Allemagne. Il est de loin le meilleur joueur de la Nationalmannschaft au Brésil. Polyvalent, complet, efficace, technique, intelligent tactiquement, endurant, il n'a presque aucun point faible. Il faut de toute façon de solides arguments pour pousser sur le banc Miroslav Klose, le meilleur buteur de l'histoire de la Coupe du Monde avec 15 réalisations (ex-aequo avec Ronaldo). Vendredi soir, il fera souffrir la défense française. Et peut-être aussi Hugo Lloris.
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