Solidarité corrézienne. Les clameurs du public anglais ne remplaceront jamais l'ambiance des bals-musettes de son enfance. Exilé à Londres depuis son transfert à Arsenal en 2010, Laurent Koscielny n'oublie pas pour autant ses racines corréziennes. Le natif de Tulle s'est en effet lancé dans une opération sauvetage un peu particulière : aux côtés de Frédéric Gervozon, le PDG des compotes Andros, il va participer à l'offre de reprise de la fabrique d'accordéons Maugein, entreprise située dans sa ville natale en grande difficulté financière. Coût de la manœuvre pour les deux investisseurs : 600.000 euros environ.
Bernard Combes, l'homme qui chuchote à l'oreille des Corréziens. Selon le site de France Info, un homme est à l'origine de cette mobilisation générale du gratin corrézien. Bernard Combes, maire de Tulle et accessoirement conseiller spécial de François Hollande, aurait évoqué la situation délicate du fabricant d'accordéon avec Laurent Koscielny.
Les footballeurs ont la fibre des affaires. Après Stéphane Guivarch', champion du monde 98 devenu vendeur de piscines ou encore Steve Savidan, une sélection en Bleu et propriétaire d'un bar-boîte valenciennois, Laurent Koscielny s'inscrit dans une longue tradition de footballeurs businessmen aux activités surprenantes. Si le montant précis de son entrée dans le capital de Maugein reste confidentiel, il devient bel et bien actionnaire de l'entreprise. Et devrait, à ce titre, rencontrer la direction lors de son prochain passage à Tulle au mois de mai. Grâce à sa prise de capital, Laurent Koscielny permet aux vingt salariés de l'entreprise de conserver leur emploi.