La Corée du Nord réussit actuellement des débuts de Jeux olympiques tonitruants. Avec trois médailles d’or et une de bronze, l’Etat totalitaire pointe en effet mercredi matin au cinquième rang au tableau des médailles. Et à en croire ses ressortissants, athlètes ou dignitaires, cette réussite doit à l’influence bénéfique des grand-père, père et fils Kim, dirigeants actuels et passés du pays.
Ainsi, An Kum-Ae, médaillée d'or en judo dimanche en - 52 kg, "doit son succès aux grands dirigeants, au système social bienfaisant et au Parti des travailleurs de Corée", le parti unique, a déclaré le père de la judokate à l'agence KCNA, l’agence officielle nord-coréenne. "Elle a fait preuve d'un cran et d'un courage instillés par le commandant suprême Kim Jong-Un", arrivé au pouvoir en décembre dernier après la mort de son père Kim Jong-Il, a renchéri le haut responsable des sports Ri Song-Chol.
"L'amour affectueux prodigué par le dirigeant suprême"
Pour Om Yun-Chol, champion olympique d'haltérophilie en -56 kg, "il n'y a pas de secret". "La raison de mes progrès et de ma médaille d'or est l'amour affectueux prodigué par le dirigeant suprême Kim Jong-Il (pourtant décédé, ndlr) et le camarade suprême Kim Jong-Un", a-t-il déclaré, selon KCNA.
Pays très pauvre de 24 millions d’habitants, la Corée du Nord - régime communiste depuis sa création en 1948 par Kim Il-Sung, le grand-père du dirigeant actuel - a développé un culte de la personnalité autour de la dynastie Kim. Ses trois représentants sont généralement considérés par la propagande comme à l'origine des exploits accomplis par les citoyens nord-coréens.