Mardi soir, dans son magazine Les Infiltrés, France 2 diffuse un reportage consacré aux milieux catholiques intégristes. Pour leur enquête, deux journalistes de la société de production Capa sont allés au plus près des milieux chrétiens d'extrême droite, de la cave d'une église "intégriste" tapissée de drapeaux franquistes, jusqu’au sein d’une école catholique hors-contrat.
Depuis, les milieux traditionalistes entretiennent sur Internet une violente campagne de dénigrement contre le travail de Capa et de France 2. Les journalistes, l'agence de presse, et France télévisions ont reçu des menaces qu'ils ne souhaitent pas détailler, par sécurité. Rémi Langeux, l'un des journalistes qui a enquêté pendant cinq mois, a dû prendre un nom d'emprunt pour se protéger.
Rémi Langeux a répondu en exclusivité aux questions d’Europe 1 :
Le reportage a été réalisé en caméra cachée, le seul moyen selon le journaliste de montrer qui sont ces extrémistes. "Ces gens qui disent vouloir tuer la démocratie n'auraient jamais dit cela face à une caméra", affirme-t-il.
Dans les extraits mis en ligne sur le site Internet des Infiltrés, les élèves de cette école confessionnelle du diocèse de Bordeaux sont endoctrinés à travers des cours d'histoire révisionnistes. Les professeurs apprendraient même aux enfants des chants à caractère islamophobe et antisémite, selon l’auteur du reportage.
Les parents d'élèves de cette école particulière se sont constitués en association et ont porté plainte contre David Pujadas, France 2 et Capa. Selon le site riposte-catholique, le fondateur du groupe d’extrême-droite Dies Irae a adressé à France 2 une mise en demeure pour obtenir de ne pas apparaitre dans le documentaire.