A la veille de la rentrée des classes, une très large majorité de Français - 60% contre 47% il y a un an - est opposée à la réforme des rythmes scolaires, selon un sondage CSA réalisé pour RTL. Parmi les parents d'élèves de moins de 15 ans, l'opposition est encore plus forte, 69% y étant défavorables. Des ajustements "Les communes qui ont expérimenté (la réforme l'an dernier, ndlr) nous font remonter leurs vertus", a assuré la nouvelle ministre de l'Education, Najat Vallaud Belkacem sur France Inter. A compter de demain, les écoles devront rétablir le retour de la semaine de 4,5 jours, supprimée en 2008. Le texte raccourcit la journée de classe des élèves de primaire en moyenne de 45 minutes, et des activités culturelles ou sportives doivent être mises en place par les communes. Mais certaines d'entre-elles ne sont pas prêtes, à l'image de Marseille. "La Ville a convenu officiellement qu'elle ne serait pas en mesure d'organiser dès septembre l'accueil périscolaire du vendredi après-midi dans ses 445 écoles", expliquait 'La Provence' la semaine dernière. Aide financière "C'est vrai que l'organisation n'est pas la même d'une commune à une autre", a souligné la ministre. "Je demande donc aux élus de prendre leurs responsabilités", a-t-elle ajouté. Dans certaines communes, les parents sont appelés à participer financièrement à l'organisation des activités, mais "nous serons très vigilants à ce qu'aucune famille ne soit exclue", a assuré la ministre, rappelant que l'Etat octroie une aide s'élevant à 50 euros par élève. Dans les zones sensibles et rurales, elle s'établit à 90 euros. Malgré tout, plusieurs maires ont décidé de lancer un appel au boycott. Leurs établissements resteront fermés demain, afin de pousser le gouvernement à abroger son décret.