Presse et livre en recul dans le budget des ménages

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Une étude de l'Insee montre que les Français consacrent moins de 1% de leur budget à la presse et moins de 0,5% au livre.

Les dépenses pour la presse et les livres sont en net recul depuis le début des années 1990 dans le budget des ménages, selon une étude de l'Institut national de la statistique diffusée jeudi. Selon l'institut, la part budgétaire consacrée au livre et à la presse a globalement "diminué d'un tiers depuis 1970" et cette évolution peut provenir "aussi bien d'une baisse des quantités achetées que d'une évolution des prix".

En 2006, les ménages vivant en France ont ainsi dépensé 6,9 milliards d'euros en journaux et 3,5 milliards en livres. Soit "moins de 1% de leur budget" pour l'achat de journaux et magazines et "moins de 0,5% pour le livre". "Ces parts ont nettement diminué au cours des dernières décennies", avec "un recul particulièrement net au début des années 1990 après deux décennies de stabilité", note l'Insee. Le recul de la presse dans le budget moyen correspond "plutôt à l'arrivée de nouvelles générations moins consommatrices de presse écrite que leurs aînées". Pour le livre en revanche, le recul "n'est pas dû à l'arrivée de nouvelles générations qui en achèteraient moins".

Les différences sociales sont importantes dans l'achat de la presse et de livres. Les agriculteurs consacrent ainsi à la presse "une part de leur budget nettement supérieure à la moyenne". Ces différences sont encore plus marquées pour l'achat de livres. Ainsi les ménages dont la personne de référence est cadre leur consacre une part de leur budget "supérieure de 70% à la moyenne", alors que chez les ouvriers cette part est "de l'ordre de 30% à 40% en dessous".

Selon l'Insee, hommes et femmes consacrent une part équivalente de leur budget à la presse, mais les femmes consacrent à l'achat de livres une part "de 15% supérieure" à la moyenne. Des différences géographiques existent également : les habitants des régions Ouest et Sud-Ouest consacrent près de 20% de plus que la moyenne à la presse. Dans le Nord-Pas-de-Calais et la zone méditerranéenne les parts sont en dessous de la moyenne "aussi bien pour les livres que la presse".

Pour Mathieu de Montchalain, vice-président du syndicat de la librairie française, ces données sont "relatives". "Le livre pèse moins lourd dans le budget des Français", a-t-il expliqué, jeudi, sur Europe 1, en précisant que "le marché du livre tient et progresse même un tout petit peu chaque année".

Écoutez Mathieu de Montchalain au micro d'Amandine Janik, sur Europe 1 :