Ce que vous ne savez pas sur l'album "Singles Collection : The London years" des Rolling Stones

Le chanteur Mick Jagger et le guitariste Keith Richards des Rolling Stones sortent, le 11 mai 1967, du tribunal de Chichester (Sussex) où ils ont été inculpés de possession illégal de drogue. 11:55
  • Copié
A.D
L'album est une compilation de singles des rockeurs britanniques sortis entre 1963 et 1971. Un bijou pour les fans.

Cinq-huit titres et des tubes à gogo. The London years compile en trois disques ou quatre vinyles les singles des Rolling Stones sortis entre 1963 et 1971. Surprise : le groupe déteste cette compilation sur laquelle ils n’ont pas touché beaucoup de royalties, les droits appartenant à un certain Alan Klein, un de leurs anciens managers. Mais pour les fans, c’est un vrai trésor. Europe 1 Music Club retrace son histoire.

Les Stones forts... en reprises. Tout commence avec Come on, tout premier single sorti en 1963. A l'époque, le titre ne passe pas inaperçu mais ne fait pas non plus un carton. Les Stones se classent 21e des ventes. Mick Jagger a alors a 20 ans et reprend une chanson de Chuck Berry de 1961. Au début Jagger et (Keith) Richards, atteints d’un léger syndrome de poil dans la main, n’avaient pas très envie d’écrire leurs propres chansons. Dans la veine des reprises, on peut ainsi écouter I wanna be your man, un single signé... Lennon et McCartney !

Nanker Phelge, pseudo des Stones. Dans cette compilation, tout est classé par ordre chronologique. A la 11e chanson, on plonge en 1964 et dans Time is on my side, un titre écrit par Norman Meade alias Gerry Dragonoise. Quand on regarde de plus près les auteurs, on dégote aussi un certain Nanker Phelge, qui n'est autre que le pseudo qu’utilisaient les Rolling Stones quand ils écrivaient tous ensemble. C’est le cas de Play with fire, une ancienne face B datant de 1965.

Vers la fin du premier CD arrive Satisfaction, numéro 1 dans le monde jusqu’en Australie. L'oeuvre présente aussi bien d'énormes tubes, que des chansons que l’on redécouvre et des reprises. Cet objet permet aussi de retracer l’évolution musicale du groupe. Dès 1966, ils sont assez ambitieux. On entend de l'orgue Hammond et un riff de cithare par Bryan Jones. C’est déjà Paint it, black, et c'est seulement trois ans après leurs débuts.

Parfum de scandale. En 1967, un parfum de scandale et de sexy souffle avec Let’s spend the night together. Ce qui se traduit par "Passons la nuit ensemble" et pose alors un léger problème pour diffusion à la télé américaine. Pour qu'elle soit autorisée,  il a fallu changer les paroles en Let's spend some time together (Passons un peu de temps ensemble). Mais, passer peu de temps avec Mick Jagger à l’époque revenait... un peu au titre de la première chanson.

Au rayon du sulfureux, on peut aussi évoquer She’s a rainbow, pour ses paroles tirées du livre La politique de l’extase de Thimothy Leary, grand militant pour la LSD. A sa sortie, la chanson avait été un peu snobée par les fans, puis réhabilitée au moment où Microsoft s’en était emparé dans une pub ! Et l'album se termine avec un titre peu catholique : Sympathy for the Devil.

D'autres grands noms de la musique. Au-delà du disque stricto sensu, la lecture du livret de l'album apporte son lot d'infos. On y croise les noms de grands musiciens comme Jack Nitzsche qui a joué avec Neil Young et qui est un grand compositeur de musiques de films, comme Vol au-dessus d’un nid de coucou ou encore 9 semaines 1/2. On croise aussi John Paul Jones de Led Zeppelin, qui est aux arrangements de cordes sur certains morceaux.