Amour, infidélités, histoires d’un soir ou encore violences conjugales. Dans son dernier album, En cas de tempête, ce jardin sera fermé, Cœur de pirate, livre dix chansons très personnelles.
"J'allais exploser". "C'est complètement ma vie", confirme l'artiste québécoise dans Bonjour la France, lundi, sur Europe 1. "Ce sont toutes les chansons que je n’ai jamais voulu écrire par peur d’être jugée et par peur de vexer. C’est vraiment un album des extrêmes, avec tous les thèmes que j'avais peur d'aborder".
"Ça fait plus mal en chanson". L'actualité a aussi inspiré Cœur de Pirate. "J’ai commencé à écrire et il y a eu #MeToo", raconte-t-elle. "Ce mouvement a fait ressortir des choses que j’avais vécues par le passé. Je me suis dit qu’il était temps que j’en parle sinon j'allais exploser". Une manière d'évoquer à demi-mots des expériences douloureuses, d'une manière toute personnelle. "J’ai beaucoup de respect pour les femmes qui ont nommé les agresseurs par leur nom", assure-t-elle. "Moi, ma façon de le faire c’est à travers la musique."
Et Cœur de pirate en est persuadée : "Je sais pas si ça a permis de réparer quelque chose. Ce sera toujours brisé en moi. Mais cela permet de confronter la personne. Et je pense que ça fait plus mal en chanson."
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Interroger les zones grises. En cas de tempête, ce jardin sera fermé interroge la notion de consentement mais aussi ses zones grises. "Le consentement ce n’est pas que oui ou non", affirme l'artiste. "La personne peut changer d'avis en cours d’acte. La personne ne sait pas comment agir de peur de blesser l'ego masculin."
"Le sexisme fait qu’on n’évoque pas ce genre de choses en tant que femmes", estime la chanteuse. "Je pense que c’est important d’en parler". Avant que le jardin ne soit définitivement fermé...