Dave raconte le regard de son père sur sa carrière, de l'incompréhension à la fierté

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Alexis Patri
Si sa mère, danseuse classique, a toujours soutenu ses choix artistiques, le père de Dave a mis du temps à comprendre la carrière de son fils. Jusqu'à devenir au final son plus grand fan, comme il l'explique au micro d'Anne Roumanoff.
INTERVIEW

"Mon père n'était pas du métier". C'est par cette formule pudique que le chanteur Dave résume les craintes que son père a d'abord eu quant au choix de son fils, qui avait entamé des études de droit, de faire carrière dans la chanson. Une trajectoire beaucoup plus facile à accepter pour sa mère, elle-même artiste et danseuse classique. "Elle était juste contente pour moi", se souvient le chanteur. Mais l'incompréhension passagère de son père a disparu au fil des années pour en faire un grand fan, très fier de son fils, comme l'explique Dave au micro d'Anne Roumanoff.

"C'est mon fils, c'est mon fils !"

Le professeur d'anglais n'a pas compris immédiatement les désirs artistiques de son fils. Mais le succès, notamment en France, l'y a aidé. Dave se rappelle ainsi avec une certaine tendresse de son premier Olympia, où sa manageuse de l'époque vient le chercher dans sa loge pour le prévenir : "Ton père arrête tout le monde devant les affiches en disant 'C'est mon fils, c'est mon fils !'". "Je trouve ça mignon", explique-t-il aujourd'hui.

Admiration malgré l'ennui

La fierté du père de Dave a ensuite continué tout au long de la carrière de son fils. Quitte à parfois l'exprimer trop abondamment. "Il allait exprès dans les hôtels pour dire 'Mon fils, c'est Dave'". "Il avait un peu la grosse tête, contrairement à moi", blague le chanteur en évoquant ce souvenir.

Mais cette admiration sans borne n'a pas empêché le père de Dave de ne pas s'extasier devant tous ces choix de carrière. Comme lorsqu'il s'essaie à la comédie et se produit dans une mise en scène contemporaine d'Ubu Roi. "J'ai vu mon père dans le public en train de bâiller. Le pauvre, il ne comprenait rien!", explique le chanteur. On imagine en effet que la pièce de théâtre en français ne devait pas être des plus faciles à suivre pour un néerlandais professeur d'anglais.