Il fait son retour dans les bacs vendredi. Doc Gynéco sort son septième album studio, 1.000%, dix ans après Peace Maker, son dernier opus passé relativement inaperçu. Le rappeur était dans Europe matin lundi.
Entre matérialisme et illusion. Tout au long de cet album, Doc Gynéco cultive sa singularité. Un décalage permanent qui n'est pas une posture, mais un mode de vie. Il le dit dans la chanson Mode de vie. Un "mec de la base" qui critique notre société de consommation dans le titre Égoïste. "Je m'inspire beaucoup de ce que j'ai pu apprendre avec Christine (Angot, ndlr, son ex-compagne) et d'autres, de ce qui se passe en bas", explique l'artiste au micro de Patrick Cohen.
Pour autant, le rappeur ne cache pas son ambiguïté et l'idée qu'il est pris dans un entre-deux. "Le matérialisme me plaît, car il y a un côté réel", souligne-t-il ainsi, tout en précisant, "j'aime aussi les gens qui sont dans l'illusion et qui pensent : 'ce monde n'existe pas'".
Le zouk, musique du bonheur. Avec 1.000%, Doc Gynéco signe un album aux sonorités variés, mais avec notamment beaucoup de titres zouk. "On s'est dit que le zouk était ce qui allait apporter du bonheur aux gens", confie le rappeur. Absent des studios depuis 2008 et son dernier album, très critiqué pour son soutien à Nicolas Sarkozy en 2007, Doc Gynéco évoque son absence pendant la dernière décennie. "Je suis monté très haut et descendu très bas", lâche-t-il seulement. Énigmatique, comme toujours.