Le compositeur et trompettiste virtuose Georges Jouvin, qui connut un immense succès international, du Japon à l'Amérique, est décédé lundi à Saint-Cloud à 93 ans, a annoncé sa famille jeudi. Surnommé "trompette d'or", il a mis son talent au service d'un répertoire très varié, musique classique, jazz, musique de variété et de bal, reprenant à la trompette de nombreux "tubes" (La paloma, Gelsomina, Le rififi, Histoire d'un amour...). Une messe d'hommage se tiendra à l'Église Saint-Roch à Paris, "l'église des artistes", le lundi 6 décembre à 15h30, a précisé sa fille Catherine Jouvin-Sénéjean.
25 millions de disques. Des années 50 jusqu'aux années 90, il enregistre pas moins de 70 albums, 3.000 titres, vendant 25 millions de disques et remportant un oscar de l'Académie du Disque en 1981.
Une formation classique. Né à Rennes dans une famille de musiciens, il découvre le piano à 10 ans et poursuit des études musicales au conservatoire de Rennes puis de Paris. De formation classique, il débute dans des orchestres symphoniques, laissant de nombreux arrangements (l'Adagio d'Albinoni, Nabucco, Carmen, La Flûte enchantée...) avant de se tourner vers le jazz et la variété.
"Un saltimbanque gentleman". Georges Jouvin s'était engagé dans la défense du droit d'auteur et a occupé à trois reprises la vice-présidence du Conseil d'administration de la Sacem. "Nous perdons aujourd'hui un saltimbanque gentleman", a déploré le président d'honneur de la Sacem Claude Lemesle. La Société salue une figure "incontournable de la musique de variétés et du bal dans toute la splendeur et l'élégance de ce répertoire".