Sa voix est connue de tous les téléspectateurs sur des générations. L'académie des neuf, Sacrée Soirée, Qui veut gagner des millions ?… À 69 ans, Jean-Pierre Foucault continue de naviguer sur les plateaux de TF1 pour présenter le Loto et l'Euromillions. Il coprésente également ce samedi l'émission Danse avec les Stars aux côtés de Sandrine Quétier. Après des années de métier, l'animateur invité dans l'émission Ceci dit a évoqué le trac, qui le tenaille toujours, mais aussi sa longévité à l'écran.
"Je ne parle à personne". Jean-Pierre Foucault habite près de Marseille mais vient à Paris une dizaine de jours par mois pour ses enregistrements ou ses directs. Ce qui n'a pas changé malgré l'expérience, c'est le trac, toujours à ses côtés. "Quand le générique se fait entendre, j’ai le trac. Une fois que je fais les premiers pas et que je dis les premiers mots, ça va. Moi, mon trac se manifeste d’une façon un petit peu curieuse. Le quart d’heure ou les vingt minutes qui précèdent, je ne parle à personne, je ne dis rien, je réfléchis, je me redéroule l’émission dans ma tête et puis j’y vais. De toute façon, il faut y aller, vous êtes obligé."
"Je ne supporte pas ce genre de réflexions". Si certaines figures historiques du petit écran, qui alliaient expérience et popularité, comme Julien Lepers ou David Pujadas, ont été mis sur la touche, lui résiste. Dans cette chasse aux séniors, Jean-Pierre Foucault l'affirme pourtant : "Je n’ai pas le sentiment d’être un gibier, en tout cas pas à TF1. Peut-être que si j’étais sur le service public, je serais en plein dans le viseur." L'animateur fait référence aux propos de la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, qui avait fustigé sur Europe 1 une "télé d’hommes blancs de plus de 50 ans". Une vision que ne partage "absolument pas" la figure de la première chaîne.
"C’est grotesque. Avant de poser les règles ainsi, il faudrait poser la question aux téléspectateurs. Je ne supporte pas ce genre de réflexions qui sont créées comme l’on dit maintenant pour faire le buzz", clame l'animateur, qui se défend aussi de son image policée. "C’est tout simplement parce que je reçois des gens et que je suis bien élevé. Aujourd’hui, à la télévision, il faut invectiver, il faut accuser. Si je n’apprécie pas une personne, je ne la reçois pas."